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Livre Naufragos españoles en tierra maya par Luis Barjau

À la tête de la Direction d'Études Historiques de l'Institut National d'Anthropologie et d'Histoire, Luis Barjau est une figure reconnue de l'anthropologie mexicaine. Il y a quelques années, il publiait un ouvrage de grande rigueur intitulé Naufragos españoles en tierra maya. Cet ouvrage retrace les premiers moment de ce que Barjau considère comme l'invasion castillane en territoire maya.

Au moment où nous assistons aux 500 années de ce qui sera la chute des principales puissances politiques précolombiennes, il est nécessaire de se replonger dans ces moments peu connus de l'histoire de cette région du monde et qui ont servi de fondations à différentes identités nationales en général, la mexicaine en particulier.

Dans un premier temps, le chercheur mexicain présente le contexte politique de l'Espagne avant le départ répétées de nefs castillanes vers les Antilles, le naufrage duquel survécurent finalement Jeronimo de Aguilar y Gonzalo Guerrero, les trois voyages dirigés par Hernández, Grijalva et Cortés vers le continent qui deviendra Amérique.


Statue commémorative de Gonzalo Guerrero, Raúl Ayala Arellano.
Akumal, Quintana Roo
Crédit photo: Awakened 1, (5 novembre 2006). récupéré de https://en.wikipedia.org/wiki/File:Gonzalo_Guerrero.JPG.

Dans un deuxième moment vient une interprétation plus précise des personnages et de leur manière si opposé de vivre leur naufrage et la confrontation avec une culture si différente de la leur. Barjau revient aussi sur d'autres interprétations de ces naufrages. Il s'interroge notamment sur les "effets" (notez le choix justicieux du terme) de cette rencontre fortuite qui allait déboucher sur un tournant majeur de l'histoire mondiale. Il revient notamment sur l'importance de la figure de Gonzalo Guerrero dans l'histoire locale. Mais Guerrero fut également l'objet de poèmes dès le XVIe siècle, d'écritures, de sculptures et récits au cours de l'histoire récente. Il fut même pris comme sujet d'études philosophique par l'espagnol Fernando Savater.

Luis Barjau, conscient de l'importance de diffuser la connaissance a depuis mis en ligne son ouvrage en ligne sur Scribd. 


Il a également participé à différentes présentations de cet ouvrage. Plusieurs entretiens ont également été filmés sur ce thème. Nous vous proposons celui effectué par Eduardo Matos Moctezuma et mis en ligne le 28 août 2014 sur la chaîne Youtube de l'INAH.





Références bibliographiques
Adorno, R. (1996). La estatua de Gonzalo Guerrero en Akumal: íconos culturales y la reactualización del pasado colonial. Revista iberoamericana, 62(176), 905-923, [facsimile pdf] retrouvé de http://revista-iberoamericana.pitt.edu/ojs/index.php/Iberoamericana/article/viewFile/6267/6443 

Barjau, L. (1975). El concepto casta y la guerra de Yucatán. Nueva Antropología, 1(1), 57-75.

Barjau, L. (2003). Guerra y significado: la batalla de Centla. Diario de Campo.

Barjau, L. (2009). La conquista de la Malinche: la verdad acerca de la mujer que fundó el mestizaje en MéxicoMexico: Instituto Nacional de Antropología e Historia.

Barjau, L. (2011). Náufragos españoles en tierra maya: reconstrucción del inicio de la invasión. Mexico: Instituto Nacional de Antropología e Historia.

Braham, P. (2006). El feliz cautiverio de Gonzalo Guerrero. Hispanic review, 74(1), 1-17. [facsimile pdf] 

Pellicer, R. (1992). Gonzalo Guerrero, el primer aindiado:(Historia y literatura. siglos XVI y XVII). Nuevo Texto Crítico, 5(1), 61-72.

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