Rafael Tena Martínez est enseignant-chercheur pour la Direction d'Éthnographie de l'Institut National d'Anthropologie et d'Histoire. Il est l'auteur de différents ouvrages sur l'ancienne culture mexica. Il a notamment publié de nouvelles éditions de textes importants comme les Anales de Cuauhtitlan et proposé une nouvelle hypothèse sur les origines de la Chronique X.
Pour se faire une idée, on peut regarder cette conférence filmée au Collège Mexiquense.
Lorsque l'INAH annonce sur sa page la réédition de son ouvrage La religión mexica, on s'attend à quelque chose d'un véritable apport pour nos connaissances sur un sujet que l'auteur estime "si complexe et si vaste qu'elle est rarement abordée dans son intégralité, si bien qu'on s'en tient généralement à un traitement superficielle" (p.10). L'objectif de Tena serait de stimuler une recherche plus approfondie sur les données dont nous disposons et formuler de nouvelles interprétations. On notera que le chercheur mexicain au passage les travaux très complets de López Austin ou de Graulich sur le sujet.
Dans le paragraphe Tena explique immédiatement la genèse de cette nouvelle mouture d'un ouvrage publié pour la première fois en 1993. En 2009, le numéro hors-série 30 d'Arqueología mexicana propose une version augmentée et révisée de cet ouvrage réédité en 2002. Quatre ans plus tard, on était en droit d'espérer un plus. Il n'en est rien...
Sur les 182 pages de la présente édition, le chapitre I est une introduction bien trop rapide sur l'étude scientifique de la religion. Le cadre théorique proposé au long de sept page n'est jamais argumenté. Aucune source, que ce soit Frazer, Éliade, Durkheim, Mauss ou Lévi-Strauss ne vient le corroborer. Les considérations méthodologiques sont réduits à une portion encore plus congrue, au regard des trois pages qui les exposent.
Le troisième temps de la réflexion de R. Tena présente les principaux dieux du panthéon mexica en moins de seize pages ! Surprenant quand on connaît la richesse et la complexité des divinités mexicas. L'auteur présente successivement les origines du monde et de l'homme dans les chapitres IV et V sans s'attarder : on compte à peine quatorze pages.
Suivent une série d'appendices plus ou moins intéressantes, relativement courtes reposant exclusivement sur la citation de certains textes. On retrouve notamment la liste des différents temples présent dans l'enceinte sacrée du Grand Temple, présentée en annexe du livre II du Codex de Florence.
En se faisant l'avocat de R. Tena, on pourrait dire qu'il s'agit d'une introduction, d'une présentation pour de futurs recherches. Le simple fait de pouvoir retrouver la même composition et la même rédaction, mot pour mot, que celle publiée dans Arqueología mexicana fait perdre tout intérêt à cet ouvrage. Si une publication plus claire, plus illustrée et moins chère vous intéresse, mieux vaut dépenser son argent dans ce hors-série plutôt que dans la publication redondante de l'INAH. La religión mexica est une introduction brève qui conviendra au plus grand nombre.
Dans le paragraphe Tena explique immédiatement la genèse de cette nouvelle mouture d'un ouvrage publié pour la première fois en 1993. En 2009, le numéro hors-série 30 d'Arqueología mexicana propose une version augmentée et révisée de cet ouvrage réédité en 2002. Quatre ans plus tard, on était en droit d'espérer un plus. Il n'en est rien...
Sur les 182 pages de la présente édition, le chapitre I est une introduction bien trop rapide sur l'étude scientifique de la religion. Le cadre théorique proposé au long de sept page n'est jamais argumenté. Aucune source, que ce soit Frazer, Éliade, Durkheim, Mauss ou Lévi-Strauss ne vient le corroborer. Les considérations méthodologiques sont réduits à une portion encore plus congrue, au regard des trois pages qui les exposent.
Le troisième temps de la réflexion de R. Tena présente les principaux dieux du panthéon mexica en moins de seize pages ! Surprenant quand on connaît la richesse et la complexité des divinités mexicas. L'auteur présente successivement les origines du monde et de l'homme dans les chapitres IV et V sans s'attarder : on compte à peine quatorze pages.
Suivent une série d'appendices plus ou moins intéressantes, relativement courtes reposant exclusivement sur la citation de certains textes. On retrouve notamment la liste des différents temples présent dans l'enceinte sacrée du Grand Temple, présentée en annexe du livre II du Codex de Florence.
En se faisant l'avocat de R. Tena, on pourrait dire qu'il s'agit d'une introduction, d'une présentation pour de futurs recherches. Le simple fait de pouvoir retrouver la même composition et la même rédaction, mot pour mot, que celle publiée dans Arqueología mexicana fait perdre tout intérêt à cet ouvrage. Si une publication plus claire, plus illustrée et moins chère vous intéresse, mieux vaut dépenser son argent dans ce hors-série plutôt que dans la publication redondante de l'INAH. La religión mexica est une introduction brève qui conviendra au plus grand nombre.
En revanche, elle n'apportera rien de nouveau ni de transcendant pour les connaisseurs qui attendront encore longtemps l'équivalent d'Une histoire de la religion maya par feu Claude Baudez. Décevant...
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