Cet événement annuel organisé par l'Institut de Recherches Philologiques de l'Université Nationale Autonome du Mexique a livré des informations peu ou pas diffusé par les autorités archéologiques de ce pays. Depuis la semaine dernière, même si l'événement était visible en direct sur Internet, il faut souvent d'en remettre aux articles de la presse généraliste pour avoir quelques articles à se mettre sous la dent.
C'est le quotidien La Crónica de hoy qui semble la plus présente avec des articles publiés régulièrement par Juan Calavera et Reyna Paz. Passons certaines erreurs orthographiques et approximations archéologiques et essayons d'en tirer quelques enseignements.
Cocorico ! Commençons par la présence française à ce congrès. Dans une table ronde dirigé par Dominique Michelet et Nikolaï Grube, Philippe Nondédéo dirige une équipe franco-mexicaine en charge d'explorer le site de Naachtun situé à la frontière entre le Campeche mexicain et le Péten guatémaltèque depuis plusieurs années. Lors de sa présentation, l'archéologue français a fait part de l'exploration de deux structures situées dans l'ensemble A: il s'agit des pyramides appelée La Perdida et la pyramide 27. Sous chacune d'elles avaient été construites des chambres funéraires. Si la première a été victime de pillage, la seconde n'a semble-t-il jamais reçu d'occupant. Les restes d'un terrain de jeu de balle et d'une structure aux orientations archéoastronomiques font également partie des avancées du CEMCA et de l'INAH. Dans l'ensemble B ont été localisés plusieurs enterrements, lorsque cette partie de la ville fut utilisé à des fins résidentielles au Classique terminal. Naachtun, située entre Tikal et Calakmul, était soumise tributairement à cette dernière. Mais elle a continué à subsister en dépit du déclin de ses prestigieuses voisines.
Lors de sa participation, l'épigraphiste espagnol Alfonso Lacadena a estimé que 90 à 95 % des glyphes mayas ont été déchiffrés et ce dans cinq langues épigraphiques anciennes.
Un second papier sensationnaliste de nos journalistes n'a pas hésité à jouer sur la fibre nationaliste mexicaine. Ernesto Vargas Pacheco a vu son hypothèse se transformer en affirmation. Même si le chercheur de l'Institut de Recherches Anthropologiques (et non Archéologiques comme le présente Juan Carlos Talavera) prend beaucoup de pincettes, il est évident que s'intéresser à un archétype de l'archéologie nationaliste mexicaine suscite l'intérêt des lecteurs. Pourtant Vargas Pacheco relativise bien son hypothèse en citant différentes sources qui évoque l'endroit où Cuauhtemoc, le dernier huey tlatoani, fut exécuté par les hommes de Cortés. S'il est probable que le châtiment eut lieu près d'El Tigre, Campeche, il est en revanche plus difficile de savoir ce qui survint à sa dépouille : fut-il enterré ou incinéré préalablement comme cela était la coutume ?
En ce qui concerne Calakmul, les deux correspondants de La Crónica de hoy ont préféré mettre en valeur la présentation d'Omar Rodríguez Campero. Ce collaborateur du Centre INAH Campeche a notamment expliqué que des travaux de restaurations et de consolidation ont récemment été effectués sur les peintures murales de Chiiknahb, cet édifice sous lequel des scènes de vie quotidienne détonnent avec les peintures cérémoniales mayas auxquelles nous sommes habitués. D'un autre côté, les frises en stuc peint de la sous-structure Ilcen ont été restaurées avant leur prochaine ouverture au public, 14 ans après leur découverte. Mais l'essentiel de l'article est centré sur l'exploration de la Structure XXI dite Kalomt'e. Différents matériels céramiques de grande qualité ont ainsi été mis au jour. Il s'agirait notamment de plateaux de type codex contenant des informations épigraphiques de toute premier ordre, un sifflet zoomorphe, un hibou, un joueur de pelote retrouvé dans deux des neufs pièces qui composent cette structure. Long de 80 m et large de 70 m, il serait composé de sept étapes de construction. Cependant 30 m restent à explorer : il faut donc faire preuve de prudence.
Voici le programme des tables rondes et des présentations effectuées tout au long de cette semaine. Vous vous rendrez compte que le résumé que nous vous en proposons est à la fois partiel et partial. Espérons qu'on puisse accéder rapidement à une publication contenant tous les exposés.
C'est le quotidien La Crónica de hoy qui semble la plus présente avec des articles publiés régulièrement par Juan Calavera et Reyna Paz. Passons certaines erreurs orthographiques et approximations archéologiques et essayons d'en tirer quelques enseignements.
Cocorico ! Commençons par la présence française à ce congrès. Dans une table ronde dirigé par Dominique Michelet et Nikolaï Grube, Philippe Nondédéo dirige une équipe franco-mexicaine en charge d'explorer le site de Naachtun situé à la frontière entre le Campeche mexicain et le Péten guatémaltèque depuis plusieurs années. Lors de sa présentation, l'archéologue français a fait part de l'exploration de deux structures situées dans l'ensemble A: il s'agit des pyramides appelée La Perdida et la pyramide 27. Sous chacune d'elles avaient été construites des chambres funéraires. Si la première a été victime de pillage, la seconde n'a semble-t-il jamais reçu d'occupant. Les restes d'un terrain de jeu de balle et d'une structure aux orientations archéoastronomiques font également partie des avancées du CEMCA et de l'INAH. Dans l'ensemble B ont été localisés plusieurs enterrements, lorsque cette partie de la ville fut utilisé à des fins résidentielles au Classique terminal. Naachtun, située entre Tikal et Calakmul, était soumise tributairement à cette dernière. Mais elle a continué à subsister en dépit du déclin de ses prestigieuses voisines.
Lors de sa participation, l'épigraphiste espagnol Alfonso Lacadena a estimé que 90 à 95 % des glyphes mayas ont été déchiffrés et ce dans cinq langues épigraphiques anciennes.
Un second papier sensationnaliste de nos journalistes n'a pas hésité à jouer sur la fibre nationaliste mexicaine. Ernesto Vargas Pacheco a vu son hypothèse se transformer en affirmation. Même si le chercheur de l'Institut de Recherches Anthropologiques (et non Archéologiques comme le présente Juan Carlos Talavera) prend beaucoup de pincettes, il est évident que s'intéresser à un archétype de l'archéologie nationaliste mexicaine suscite l'intérêt des lecteurs. Pourtant Vargas Pacheco relativise bien son hypothèse en citant différentes sources qui évoque l'endroit où Cuauhtemoc, le dernier huey tlatoani, fut exécuté par les hommes de Cortés. S'il est probable que le châtiment eut lieu près d'El Tigre, Campeche, il est en revanche plus difficile de savoir ce qui survint à sa dépouille : fut-il enterré ou incinéré préalablement comme cela était la coutume ?
En ce qui concerne Calakmul, les deux correspondants de La Crónica de hoy ont préféré mettre en valeur la présentation d'Omar Rodríguez Campero. Ce collaborateur du Centre INAH Campeche a notamment expliqué que des travaux de restaurations et de consolidation ont récemment été effectués sur les peintures murales de Chiiknahb, cet édifice sous lequel des scènes de vie quotidienne détonnent avec les peintures cérémoniales mayas auxquelles nous sommes habitués. D'un autre côté, les frises en stuc peint de la sous-structure Ilcen ont été restaurées avant leur prochaine ouverture au public, 14 ans après leur découverte. Mais l'essentiel de l'article est centré sur l'exploration de la Structure XXI dite Kalomt'e. Différents matériels céramiques de grande qualité ont ainsi été mis au jour. Il s'agirait notamment de plateaux de type codex contenant des informations épigraphiques de toute premier ordre, un sifflet zoomorphe, un hibou, un joueur de pelote retrouvé dans deux des neufs pièces qui composent cette structure. Long de 80 m et large de 70 m, il serait composé de sept étapes de construction. Cependant 30 m restent à explorer : il faut donc faire preuve de prudence.
Voici le programme des tables rondes et des présentations effectuées tout au long de cette semaine. Vous vous rendrez compte que le résumé que nous vous en proposons est à la fois partiel et partial. Espérons qu'on puisse accéder rapidement à une publication contenant tous les exposés.
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