Cette publication marque un anniversaire important pour la revue publié par l'INAH. Il s'agit en effet de fêter le vingtième anniversaire. Quoi de mieux alors que de s'intéresser à l'évolution des théories et des méthodes archéologiques au Mexique, "de la manière selon laquelle la pratique archéologique s'est transformée récemment, des fondements derrière notre connaissance des anciennes cultures mexicaines" (p. 39).
Dans un premier temps, on peut lire une réflexion de Kenneth Hirth sur la méthode dont dispose l'archéologue pour estimer la population présente sur un site à une époque donnée. On pourrait parler d' "archéodémographie" d'une certaine manière.
Vient ensuite un travail de Joaquín García-Bárcena sur les techniques de datation par stratigraphie, dendrochronologie, radiocarbone et thermoluminescence. En revanche la datation à l'uranium-thorium n'est pas détaillée alors qu'elle permet des analyses qui se substituent au radiocarbone. On appréciera cependant le tableau récapitulatif pour sa clarté : il explique clairement ce que le grand public a parfois du mal à comprendre.
L'archéologue Linda Manzanilla revient sur l'importance des espaces domestiques et productifs pour comprendre la vie quotidienne des groupes à Teotihuacan ou dans la zone maya.
Une des autres avancées importantes enregistrées depuis une vingtaine est l'utilisation presque systématisé du GIS. Bien plus qu'une cartographie digitale, le GIS permet de collecter des données
Avant ce dossier, on notera plusieurs articles intéressants. Il y a d'abord la traditionnelle chronique du Dr Xavier Noguez sur un document peu voire jamais étudié, la carte de Beinecke, conservée à l'Université de Yale.
Suite un comparatif très intéressant de trois sculptures benizaa proposé par Javier Urcid. Il s'agit d'un ensemble de trois personnages en terre cuite dont deux sont complets. Le troisième partage un style identique mais seule la tête est conservée. On apprend ainsi que chaque sculpture est conservée dans une enceinte différente.
L'article rédigé à huit mains par Ilán Leboreiro, Josefina Mansilla, Fabienne de Pierrebourg et Christophe Moulherot tient à la fois de l'anthropologie physique et de l'anthropologie culturelle. Il s'agit d'une mise à jour nécessaire sur un corps momifié naturellement et conservée au musée du quai Branly. Elle fut étudiée en son temps par Leopoldo Batres, ancien militaire francophone reconverti en inspecteur des monuments historiques pendant le Porfiriat. Or les conclusions qui sont aujourd'hui proposées vont aux antipodes de celles de Batres : d'après les observations et les analyses préliminaires effectuées, le corps tatoué serait celui d'une femme et non celui d'un homme comme conclu il y a 123 ans...
Laura Magriña est ethnohistorienne. Elle résume ses recherches sur un document rédigé par Fray Antonio Arias de Saavedra sur l'ethnie cora. Ce document colonial contient notamment un dessin qui pourrait être considéré comme un cosmogramme des Nayares et à leur usage de plantes psychotropes que sont le peyote et le cheri.
Le dernier article est un résumé des avancées de l'épigraphie maya. Erik Velázquez García, professeur de l'UNAM, revient notamment sur l'élargissement considérable des corpus d'inscriptions et sur leur déchiffrement.
On peut regretter que d'autres aspects de l'archéologie n'ait pas été traitée dans ce numéro. Il convient de nuancer ce sentiment en se souvenant les numéros publiés sur la restaurations, l'archéologie sous-marine et les articles disséminés çà et là sur l'anthropologie physique.
Eduardo Matos Moctezuma conclut ce numéro en nous proposant sa réflexion bimestrielle sur les légendes urbaines de l'archéologie mexicaine. Dans ce numéro, il s'attaque à l'interprétation fallacieuse de la représentation d'un astronaute sur la pierre qui scellait le sarcophage de K'inich Janah'b Pakal.
Dans un premier temps, on peut lire une réflexion de Kenneth Hirth sur la méthode dont dispose l'archéologue pour estimer la population présente sur un site à une époque donnée. On pourrait parler d' "archéodémographie" d'une certaine manière.
Vient ensuite un travail de Joaquín García-Bárcena sur les techniques de datation par stratigraphie, dendrochronologie, radiocarbone et thermoluminescence. En revanche la datation à l'uranium-thorium n'est pas détaillée alors qu'elle permet des analyses qui se substituent au radiocarbone. On appréciera cependant le tableau récapitulatif pour sa clarté : il explique clairement ce que le grand public a parfois du mal à comprendre.
L'archéologue Linda Manzanilla revient sur l'importance des espaces domestiques et productifs pour comprendre la vie quotidienne des groupes à Teotihuacan ou dans la zone maya.
Une des autres avancées importantes enregistrées depuis une vingtaine est l'utilisation presque systématisé du GIS. Bien plus qu'une cartographie digitale, le GIS permet de collecter des données
Avant ce dossier, on notera plusieurs articles intéressants. Il y a d'abord la traditionnelle chronique du Dr Xavier Noguez sur un document peu voire jamais étudié, la carte de Beinecke, conservée à l'Université de Yale.
Suite un comparatif très intéressant de trois sculptures benizaa proposé par Javier Urcid. Il s'agit d'un ensemble de trois personnages en terre cuite dont deux sont complets. Le troisième partage un style identique mais seule la tête est conservée. On apprend ainsi que chaque sculpture est conservée dans une enceinte différente.
L'article rédigé à huit mains par Ilán Leboreiro, Josefina Mansilla, Fabienne de Pierrebourg et Christophe Moulherot tient à la fois de l'anthropologie physique et de l'anthropologie culturelle. Il s'agit d'une mise à jour nécessaire sur un corps momifié naturellement et conservée au musée du quai Branly. Elle fut étudiée en son temps par Leopoldo Batres, ancien militaire francophone reconverti en inspecteur des monuments historiques pendant le Porfiriat. Or les conclusions qui sont aujourd'hui proposées vont aux antipodes de celles de Batres : d'après les observations et les analyses préliminaires effectuées, le corps tatoué serait celui d'une femme et non celui d'un homme comme conclu il y a 123 ans...
Laura Magriña est ethnohistorienne. Elle résume ses recherches sur un document rédigé par Fray Antonio Arias de Saavedra sur l'ethnie cora. Ce document colonial contient notamment un dessin qui pourrait être considéré comme un cosmogramme des Nayares et à leur usage de plantes psychotropes que sont le peyote et le cheri.
Le dernier article est un résumé des avancées de l'épigraphie maya. Erik Velázquez García, professeur de l'UNAM, revient notamment sur l'élargissement considérable des corpus d'inscriptions et sur leur déchiffrement.
On peut regretter que d'autres aspects de l'archéologie n'ait pas été traitée dans ce numéro. Il convient de nuancer ce sentiment en se souvenant les numéros publiés sur la restaurations, l'archéologie sous-marine et les articles disséminés çà et là sur l'anthropologie physique.
Eduardo Matos Moctezuma conclut ce numéro en nous proposant sa réflexion bimestrielle sur les légendes urbaines de l'archéologie mexicaine. Dans ce numéro, il s'attaque à l'interprétation fallacieuse de la représentation d'un astronaute sur la pierre qui scellait le sarcophage de K'inich Janah'b Pakal.
Commentaires