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Exposition de l'enterrement de Kalom, Dzibilchaltún


En 1994, les archéologues dirigés par Rúben Maldonado découvraient les restes d’un dirigeant maya sur le site de Dzibilchaltun, situé à une dizaine de kilomètre au nord de Mérida, l’actuelle capitale du Yucatan. Lors de fouilles effectuées dans la chambre centrale de l’édifice 42 du site yucatèque, une urne funéraire et une vingtaine d’autres vaisselles furent retrouvées. Le contenu (cendres et ossements) permit d’identifier qui y reposait.


Structure 42, Dzibilchaltun, Yucatan.
Foto: M. Marat/INAH. 

Un petit os de cervidé, long d’une vingtaine de centimètres et cassé en quatre morceaux, fut notamment déposé sur les cendres d’un personnage : il comporte un texte formé de douze blocs de glyphes. Les premiers font référence au tipe d’objet (grattoir). Vient ensuite un premier signe à valeur phonétique, kalom : selon Maldonado, cela signifierait « celui qui ouvre » . Les trois autres signes u-ku-wi contiennent uk, qui peut être traduit comme pleurer, boire ou avoir soif et ferait référence à Chaak qui ouvre les nuages pour faire tomber la pluie. Enfin dans le texte, on retrouve le glyphe-emblème de Dzibilchaltun.



Os de cervidé scuplté de 12 glyphes, Structure 42,
Dzibilchaltun, Yucatan.
 
En visitant le musée archéologique du site de Dzibilchaltun que vous pourrez voir également un autre glyphe emblème sur la stèle 19 : le souverain y est représenté avec sa coiffe en forme du dieu Chaac et une série de glyphe indiquant le nom de Kalom ´Uk´uw Chan Chak dirigeants de Ch´iy Chan Ti Ho. Les vingt urnes qui accompagnaient Kalom U’kuw et le couvercle de l’urne qui contenaient les cendres sont également visibles.

Pour en savoir plus, vous pouvez consulter le bulletin publié par l'INAH et jeter un coup d'oeil au diaporama disponible ici.

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