Erik Le Bras est un de nos lecteurs et suiveurs assidus sur les réseaux sociaux. Il a aimablement accepté de rédiger une chronique suite à sa visite de l'exposition "Les masques de jade mayas", actuellement à la Pinacothèque de Paris. Nous le remercions pour sa participation qui, espérons-le, ne sera pas la dernière.
J’ai vu pour vous « Les masques de jade mayas » à la Pinacothèque de Paris (jusqu’au 10 juin 2012 - 28 place de la Madeleine). Voici mon compte-rendu.
Un événement culturel consacré aux masques de jade ?
Autant vous prévenir tout de suite, l’intitulé de l’exposition est une accroche commerciale sans grand rapport avec son contenu. Les 14 thèmes qui jalonnent le parcours sont particulièrement éloquents :
Un titre axé sur le mobilier funéraire de l’élite maya – 7 thèmes sont dédiés à ce sujet (7 à 13) - aurait été nettement plus approprié…
Quid des masques de jade ?
Les pièces en question ne sont que 9 et ne bénéficient d’aucune présentation particulière visant à les distinguer des autres œuvres. Même si il n’y a pas de quoi en faire tout un battage publicitaire, les masques valent vraiment le coup d’être vus…
Mais que voit-on dans l’exposition ?
Sur la centaine d’objets de l’époque classique montrés au public, les céramiques (monochromes et polychromes) et les sculptures en pierre et/ou stuc (stèles, éléments d’architecture…) sont les plus nombreuses. On retiendra plus particulièrement le mobilier funéraire plus ou moins complet de sépultures découvertes à Palenque, Calakmul, Oxkintok et Dzibanché. La reconstitution en image de plusieurs d’entre elles, permet au visiteur de replacer in situ les pièces visibles dans les vitrines.
Pakal & pacotilles
L’un des temps forts de l’exposition est sans conteste la salle consacrée à la tombe de Pakal. On y découvre une silhouette humaine dessinée sur un plan horizontal, laquelle est agrémentée de l’importante parure funéraire en jade du souverain défunt : masque, colliers, ornements d’oreilles, ceinture ornée de petits masques, bagues, diadème, bracelets… Ne vous y méprenez pas, cette reconstitution plutôt réussie n’est composée que de fac-similés : en effet, ce trésor archéologique ne peut sortir du musée National d’Anthropologie et d’Histoire de Mexico. Le sentiment de déception est d’autant plus accentué à la vue des mauvaises copies des deux fameuses têtes en stuc et en calcaire de la crypte de la Pyramide des Inscriptions de Palenque. Pour une approche didactique, c’est complètement raté…
Admirez mais ne lisez pas !
La grande qualité des pièces exposées est quelque peu gâchée par le contenu des cartels et des panneaux d’explication tant ils sont truffés d’informations dépassées, erronées, douteuses ou sans aucun rapport avec l’objet concerné. Ne laissez pas les textes pervertir les œuvres.
N’achetez pas mais lisez plutôt…
Que dire du catalogue d’exposition si ce n’est qu’il est cher (49 euros – catalogue d’une exposition lambda coûte généralement autour de 40 euros) et que son contenu n’a aucun intérêt scientifique. On conseillera toutefois le hors série n°481 de Connaissance des Arts (8 euros seulement).
Pour avoir une idée des pièces exposées, vous pouvez regarder ce reportage de BFMTV disponible sur Youtube.
Le Figaro Magazine s'est intéressé également à cette exposition en publiant sur Youtube cet entretien avec le directeur de la Pinacothèque de Paris.
Et vous, chers lecteurs, qu'en avez-vous pensé ?
J’ai vu pour vous « Les masques de jade mayas » à la Pinacothèque de Paris (jusqu’au 10 juin 2012 - 28 place de la Madeleine). Voici mon compte-rendu.
Un événement culturel consacré aux masques de jade ?
Autant vous prévenir tout de suite, l’intitulé de l’exposition est une accroche commerciale sans grand rapport avec son contenu. Les 14 thèmes qui jalonnent le parcours sont particulièrement éloquents :
- L’Univers maya de la période classique
- L’Image dans la plastique maya classique, conception d’un processus de transformation L’Essence des objets
- L’Art des mosaïques dans les masques funéraires de pierre verte
- Le Souverain comme centre de l’univers Palenque
- Le mobilier funéraire, expression du cosmos dans l’univers temporel des mayas Reconstitution du mobilier funéraire de Pakal
- Calakmul
- Offrande funéraire de la structure VII de Calakmul
- Offrande funéraire de la structure III de Calakmul
- Oxkintok
- Dzibanché
- La Déformation céphalique, une constante dans les représentations faciales
Un titre axé sur le mobilier funéraire de l’élite maya – 7 thèmes sont dédiés à ce sujet (7 à 13) - aurait été nettement plus approprié…
Quid des masques de jade ?
Les pièces en question ne sont que 9 et ne bénéficient d’aucune présentation particulière visant à les distinguer des autres œuvres. Même si il n’y a pas de quoi en faire tout un battage publicitaire, les masques valent vraiment le coup d’être vus…
Mais que voit-on dans l’exposition ?
Sur la centaine d’objets de l’époque classique montrés au public, les céramiques (monochromes et polychromes) et les sculptures en pierre et/ou stuc (stèles, éléments d’architecture…) sont les plus nombreuses. On retiendra plus particulièrement le mobilier funéraire plus ou moins complet de sépultures découvertes à Palenque, Calakmul, Oxkintok et Dzibanché. La reconstitution en image de plusieurs d’entre elles, permet au visiteur de replacer in situ les pièces visibles dans les vitrines.
Pakal & pacotilles
L’un des temps forts de l’exposition est sans conteste la salle consacrée à la tombe de Pakal. On y découvre une silhouette humaine dessinée sur un plan horizontal, laquelle est agrémentée de l’importante parure funéraire en jade du souverain défunt : masque, colliers, ornements d’oreilles, ceinture ornée de petits masques, bagues, diadème, bracelets… Ne vous y méprenez pas, cette reconstitution plutôt réussie n’est composée que de fac-similés : en effet, ce trésor archéologique ne peut sortir du musée National d’Anthropologie et d’Histoire de Mexico. Le sentiment de déception est d’autant plus accentué à la vue des mauvaises copies des deux fameuses têtes en stuc et en calcaire de la crypte de la Pyramide des Inscriptions de Palenque. Pour une approche didactique, c’est complètement raté…
Admirez mais ne lisez pas !
La grande qualité des pièces exposées est quelque peu gâchée par le contenu des cartels et des panneaux d’explication tant ils sont truffés d’informations dépassées, erronées, douteuses ou sans aucun rapport avec l’objet concerné. Ne laissez pas les textes pervertir les œuvres.
N’achetez pas mais lisez plutôt…
Que dire du catalogue d’exposition si ce n’est qu’il est cher (49 euros – catalogue d’une exposition lambda coûte généralement autour de 40 euros) et que son contenu n’a aucun intérêt scientifique. On conseillera toutefois le hors série n°481 de Connaissance des Arts (8 euros seulement).
Pour avoir une idée des pièces exposées, vous pouvez regarder ce reportage de BFMTV disponible sur Youtube.
Le Figaro Magazine s'est intéressé également à cette exposition en publiant sur Youtube cet entretien avec le directeur de la Pinacothèque de Paris.
Et vous, chers lecteurs, qu'en avez-vous pensé ?
Commentaires