Le site de l'INAH rapporte la fin de la dernière campagne de restauration des peintures murales de l'édifice 1 d'El Tajin, Veracruz. Commencée il y a un peu plus de trois ans, cette tâche ardue a permis de redonner de l'éclat à ces oeuvres réalisées entre 800 et 1200. Ces peintures sont présentés linéairement.
Le travail de l'équipe de Dulce Maria Grimaldi ne s'est pas limité aux seules peintures. En effet, les sols et murs stuqués de l'édifice ont bénéficié de cette cure de jouvence. Il faut noter que l'édifice avait souffert quelques éboulements. Les peintures s'effritaient et étaient craquelées, sans parler des effets négatifs de l'accumulation de carbonate de calcium.
L'iconographie des peintures murales de l'édifice 1 révèle l'imaginaire et de la pensée totonaque. Selon Grimaldi, la sûreté et la précision des traits font penser que l'ensemble pictural a été scrupuleusement pensé, organisé et réalisé. Le groupe d'artistes ayant peint l'édifice n'a rien laissé à l'improvisation. On y trouve notamment cette créature fantastique.
Le corpus iconographique est très vaste : représentations allégoriques du vent et de l'eau, divinités associées à ce dernier élément, prêtres, animaux fantastiques, jaguars ou serpents au corps de félin, plumes et nuages peint comme des grecques. La palette utilisée par les artistes totonaques est assez large : rouge, rose, blanc, vert, noir, bleu, marron et jaune sont les différentes couleurs qui apparaissent nettement après que les restaurateurs aient enlevé le voile blanc qui recouvraient les peintures. L'Edifice 1 de Tajin Chico avait déjà subi une série d'interventions dans les années 1990, suite à sa découverte. Mais celles réalisées par Grimaldi et son équipe avaient pour objectif d'être montrées au public.
Si on regarde la répartition des monuments à El Tajin, une nette séparation existe entre les constructions à caractère cérémonielle, bâtie dans la partie basse, et celles de type résidentiel, dont fait partie l'Edifice 1. Il existe d'ailleurs une limite physique entre ses deux espaces, matérialisée par une muraille. Ce bâtiment comporte trois étapes de construction. La dernière étape fut couverte d'un stuc blanc peint de motifs géométriques à connotations florales et aquatiques.
Nul doute que le volume de peinture préhispanique du Véracruz qui sera concocté par l'Instituto de Investigaciones Estéticas proposera un catalogue photographique beaucoup plus vaste que ce que l'INAH a proposé à la presse et au public en cliquant sur cette petite galerie virtuelle. D'autres photos des peintures avant leur restauration sont aussi disponibles sur la page internet de George et Audrey DeLange.
Bibliographie complémentaire :
Jimenez Lara, Pedro. 2003.
"Arquitectura y poder en El Tajín". In Cuadernos de Trabajo, n°15, Instituto de Investigaciones Histórico-Sociales, Universidad Veracruzana, Xalapa. Document pdf, disponible en ligne le 2 octobre 2010 sur : http://www.uv.mx/iihs/Cuaderno15.pdf .
Machado, John L. 2003. "Veracruz Mural Traditions: Las Higueras, México". Disponible le 2 octobre 2010 sur : http://www.famsi.org/reports/00035/index.html .
L'équipe de restauration en plein travail.
Photo Sinuhé Medina-INAH, retrouvé le 1/10/2010.
Restauration d'une peinture murale, Edifice 1, Tajin Chico.
Photo Sinuhé Medina, INAH, retrouvé le 1/10/2010.
Photo Sinuhé Medina, INAH, retrouvé le 1/10/2010.
Créature fantastique, détail d'une peinture murale.
Edifice 1, Tajin Chico, Epiclassique-Postclassique.
Photo de Sinuhé Medina-INAH: retrouvé le 1/10/2010.
Peinture murale, édifice 1.
El Tajin, Veracruz, Epiclassique-Postclassique.
Photo Sinuhé Medina-INAH, retrouvé le 1/10/2010.
Le corpus iconographique est très vaste : représentations allégoriques du vent et de l'eau, divinités associées à ce dernier élément, prêtres, animaux fantastiques, jaguars ou serpents au corps de félin, plumes et nuages peint comme des grecques. La palette utilisée par les artistes totonaques est assez large : rouge, rose, blanc, vert, noir, bleu, marron et jaune sont les différentes couleurs qui apparaissent nettement après que les restaurateurs aient enlevé le voile blanc qui recouvraient les peintures. L'Edifice 1 de Tajin Chico avait déjà subi une série d'interventions dans les années 1990, suite à sa découverte. Mais celles réalisées par Grimaldi et son équipe avaient pour objectif d'être montrées au public.
Plan archéologique d'EL Tajin, Veracruz.
Disponible le 3/10/2010 sur : http://www.delange.org/ElTajin/ElTajinMap2.jpg .
Si on regarde la répartition des monuments à El Tajin, une nette séparation existe entre les constructions à caractère cérémonielle, bâtie dans la partie basse, et celles de type résidentiel, dont fait partie l'Edifice 1. Il existe d'ailleurs une limite physique entre ses deux espaces, matérialisée par une muraille. Ce bâtiment comporte trois étapes de construction. La dernière étape fut couverte d'un stuc blanc peint de motifs géométriques à connotations florales et aquatiques.
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Nul doute que le volume de peinture préhispanique du Véracruz qui sera concocté par l'Instituto de Investigaciones Estéticas proposera un catalogue photographique beaucoup plus vaste que ce que l'INAH a proposé à la presse et au public en cliquant sur cette petite galerie virtuelle. D'autres photos des peintures avant leur restauration sont aussi disponibles sur la page internet de George et Audrey DeLange.
Bibliographie complémentaire :
Jimenez Lara, Pedro. 2003.
"Arquitectura y poder en El Tajín". In Cuadernos de Trabajo, n°15, Instituto de Investigaciones Histórico-Sociales, Universidad Veracruzana, Xalapa. Document pdf, disponible en ligne le 2 octobre 2010 sur : http://www.uv.mx/iihs/Cuaderno15.pdf .
Machado, John L. 2003. "Veracruz Mural Traditions: Las Higueras, México". Disponible le 2 octobre 2010 sur : http://www.famsi.org/reports/00035/index.html .
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