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Articles

Affichage des articles du décembre, 2008

Saisie de 93 pièces avant une vente aux enchères à Paris

Il ne passe plus un mois sans qu'on ne parle d'objets précolombiens saisis ou renvoyés au Mexique après avoir été légalement ou illégalement acheminés hors du Mexique. En septembre 2008, l'Ambassade du Mexique a demandé la saisie de 93 pièces à l'Hôtel Drouot. Voici le catalogue de l'étude Binoche où figurent les objets proposés à la vente. Ce catalogue, l'ambassade du Mexique l'avait reçu de la part du commissaire et n'avait en rien protesté contre la vente. Le commissaire responsable de la vente, Philippe Blazy est sérieux et très regardant sur l'origine des pièces qu'il vend. L'origine des objets est difficile dans la mesure où il s'agit, entre autres, de l'ancienne collection Kerchache, l'homme qui fit entrer les arts premiers au Musée du Louvre il y a quelques années. Le Mexique et la Colombie ont entrepris une guerre systématique au trafic d'art concernant leurs anciennes cultures. Mais ils doivent prouver que les pièce

Restauration du masque de K’inich Janaab Pakal

Le masque funéraire de K’inich Janaab Pakal Photo: Inah/Medios Un des masques de jade qui formaient le ceinturon cérémoniel porté par le souverain Pakal, après avoir été déposé dans sa chambre funéraire, a été restauré par une équipe de l’Instituto Nacional de Antropología e Historia, dans le cadre du « Proyecto Máscaras Funerarias ». Dans un article publié par la Sala de Prensa de l’ Inah le 23 décembre dernier, Sofía Martínez del Campo Lanz, responsable de cette initiative voulue par la « Coordinación Nacional de Museos y Exposiciones » de l’Inah, nous donne des précieuses informations en ce qui concerne le déroulement de ce travail. L’assemblage des 49 petites pièces de jade a duré 4 mois environ, et le masque mesure 12 cm de longueur pour 13,5 de largeur et 7 cm de haut. En revanche, la partie inferieure présente 3 petites haches de silex, qui mesurent 15,5 x 5 cm. Le masque sera officiellement exposé en 2009 – tout comme la reproduction de la chambre funéraire d

Quand la direction l'INAH se fait taper sur les doigts

Cela peut paraître surprenant mais le quotidien La Jornada rapporte que le Congrès a envoyé une "résolution évidente" pour exhorter à suspendre les travaux qui endommagent la zone archéologique de Teotihuacan. Ces travaux sont réalisés afin de proposer un spectacle son et lumière à l'instar de ce qui existe déjà à Chichen Itza ou à Uxmal. Il porterait le nom de "Splendeur teotihucaine." La chambre basse fédérale s'inquiète d'un spectacle qui bénéficierait à quelques personnes et qui endommagerait définitivement les structures. Un projet similaire avait été rejeté en 1988 par les scientifiques, les politiques et la population locale. Le projet a notamment l'appui du gouverneur de l'Etat de Mexico, Enrique Peña Nieto, membre du Parti Révolutionnaire Institutionnel et de plusieurs entrepreneurs locaux. Cérémonie de l'équinoxe du printemps 2000, retrouvé sur Getty Images le 24 décembre 2008. Pourtant des archéologues et chercheurs de l'instit

“Tlaltecuhtli, diosa de la tierra” - Art du passé, art du présent

Voici comment l’art contemporain peut se lier d’une manière très féconde au riche passé mésoaméricain. “Tlaltecuhtli, diosa de la tierra” est le titre d’une expo organisée par l’artiste Fernando Aceves Humana, qui se tient au Musée du site de Monte Albán, Oaxaca, jusqu’au 31 décembre. Dans un article publié par La Jornada , on explique que le peintre représente – à travers 11 peintures à l’huile de petit format – le travail des archéologues et des restaurateurs qui ont découvert le monolithe de la déesse mexica dans la Casa de las Ajaracas, le 2 octobre 2006. La réalisation de ces tableaux a été possible grâce à la disponibilité du directeur du « Proyecto Templo Mayor », Leonardo López Luján, qui a permis à Aceves Humana de peindre « in situ » en créant une véritable chronique visuelle des travaux. L’intérêt de cet artiste pour le passé préhispanique nait de la considération que les arts plastiques ont été abordés, dès les origines des civilisations mésoaméricaines, avec une grande spo

Publication d'Alfred Lopez Austin : Dioses del norte, dioses del sur

A l’occasion du livre Dioses del norte, dioses del sur(Ediciones Era), le quotidien la Jornada propose un long entretien avec l’anthropologue Alfredo López Austin dans son édition du 22 décembre 2008. Le livre part d’un constat simple selon ce dernier : le manque d’études comparatives entre les cultures mésoaméricaines et andines. Co-écrit avec le chercheur péruvien Luis Millon, l’ouvrage jetterait un pavé dans la mare d'une ignorance réciproque entre les deux foyers de civilisations les plus importantes des Amériques. Le but avoué des deux scientifiques est d'élargir les champs d'études des jeunes étudiants. L'anthropologue Alfredo López Austin de l'Instituto de Investigaciones Antropológicas à l'Universidad Nacional Autonóma de México. Photo de Carlos Cisneros pour la Jornada . Tout d'abord, Alfredo López Austin rappelle que les cas de rapprochement entre ces deux domaines de la recherche américaniste existaient avant leur recherche. Il explique qu'il

Exposition Teotihuacan, la ciudad de los dioses (3ème partie)

Chose promise, chose due. Voici donc quelques clichés des pièces les plus intéressantes de cette exposition… Ne vous étonnez pas de ne trouvez que peu d’information complémentaire (voir même aucune). Je jette la faute aux commissaires. Commençons avec le jaguar mis à jour il y a quelques années dans le Complexe de Xalla. Il présente la particularité d’avoir des pattes antérieures surprenantes. Celle de droite est simplement sculptée, celle de gauche est sculptée et peinte. Voici un exemple parfait de la scénographie proposée par les commissaires de l’exposition. On peut admirer cette reconstitution de la cour du palais de Quetzalpapalotl, réalisée en planches de bois sculptées. Au centre, on peut voir une statue du vieux dieu du feu, alias le Huehueteotl cher aux Aztèques. A l’arrière-plan, on peut apercevoir la grande plaque représentant les crocs typiques de la divinité qui sera Tlaloc à l’époque aztèque. Une petite salle est consacrée aux différente

Inauguration de la zone archéologique de Tehuacalco

C'est un peu partout que la presse écrite a annoncé l'inauguration, après le site de Peralta, Guanajuato, d'une autre zone archéologique. D'après El Universal , ce sont quarante millions de pesos qui ont été investis pour fouiller et restaurer le site situé à 40 minutes de Chilpancingol'endroit. En fait, nec plus ultra, l'INAH a mis en place un site internet propre à Tehuacalco avec des photos panoramiques et des explications. Milenio explique aussi qu'entre 1200 et 1300 de notre ère, Tehuacalco fut un lieu de culte de l'eau et par extension, du dieu Tlaloc, à croire les pétroglyphes en forme de spirale ou de source présents dans la zone. Le terrain de jeu de balle, long de 38 mètres, et la pyramide principale appelée la Incinera, haute de 20 mètres, sont les principales structures de ce site mentionnés par la Jornada . Tehuacalco resta hors de l'influence directe des Aztèques. Mais le site avait déjà connu son âge d'or à l'Epiclassique et

Exposition Teotihuacan, ciudad de los dioses (2ème partie)

Après vous avoir montré ici le plan de l'exposition , en voici un compte-rendu complet. Ce qui frappe d'abord le visiteur, c'est la scénographie qui est impeccable et met bien en valeur les 300 pièces de l'exposition. Espérons que ce soit la même que vous verrez à Paris dans un an. D'ailleurs les objets proposés sont très variés : sculptures, peintures, matériels lithiques, céramiques dans toutes ses déclinaisons de décoration (pastillage, peinture, incisions, moulage...). On peut voir aussi la reconstitution et l'explication de l'Offrande 5 de la Pyramide de la Lune. Sur les murs quelques photos récapitulent les fouilles de cette structure et on peut y voir Saburo Sugiyama, Grégory Pereira et Leonardo López Luján ! J'ai particulièrement été intéressé par un élément architectural ayant la forme de deux serpents à plumes. L'ensemble est conservé au Museo Diego Rivera Anahuacalli, situé à Coyoacan. Or Diego Rivera avait la désagréable habitude de mélan

Découverte d’un codex nahuatl

Le quotidien Noticias Voz e Imagen de Oaxaca et le site d’ Aztlan , ont publié un article consacré à une importante découverte annoncée le 12 décembre dernier. Le protagoniste est le médecin et collectionneur mexicain Manuel García Sánchez. Il y a trois ans, il avait acheté la statue en bois d’un évêque du XVIème siècle au marché des antiquités mexicaines de Plaza el Ángel, dans la Zona Rosa de México. L’heureuse découverte a été possible à la suite de la détérioration de l’argile qui recouvrait la statue. Cela a permis à son propriétaire de retrouver les morceaux d’un papier, apparemment caché à l’intérieur de la statue et contenant des glyphes nahuatl. Le document a été remis tout de suite à l’Instituto Nacional de Antropología e Historia pour être enregistré, restauré et étudié. Lors de la présentation publique du codex, l’archéologue José Ignacio Sánchez Alanis a commenté la découverte : il s’agit, en effet, du premier codex retrouvé à l’intérieur d’une statue en bois et argile. M

Pour une interprétation iconographique de la Pyramide du serpent à plumes de Teotihuacan

L'identification du deuxième grand élément iconographique des tabliers sur la pyramide de Teotihuacan pose en effet problème et on ne compte plus les hypothèses pour tenter d'en donner une interprétation qui satisfasse tout le monde. Relief représentant le serpent à plumes Ciudadela, Teotihuacan. Photo : Bertrand LOBJOIS Si on regarde les livres de Laurette Séjourné, notamment Pensamiento y religión en el México antiguo, elle identifie le deuxième élément comme étant Tlaloc en raison des deux grands cercles oculaires (p. 98-99) mais explique qu'ici Tlaloc symbolise l'énergie créatrice de la terre. Relief représentant le monstre Tlaloc ?. Ciudadela, Teotihuacan. Photo : Bertrand LOBJOIS Piña Chan, dans Quetzalcoatl Serpiente emplumada (p.23-24) ne tranche pas le problème pas le problème de l'identité mais il explique qu'il s'agit de "masques fantastiques d'un autre être ou autre monstre à écailles". Il estime même que ces monstres écailleux repr

Exposition Teotihuacan : Ciudad de los dioses (1ère partie)

Voilà quelques semaines, je vous parlais d'une exposition très importante qui se trouve à Monterrey. Appelée sobrement Teotihuacan : Ciudad de los dioses, elle sera visible au Musée du Quai Branly de septembre 2009 à janvier 2010. C'est du moins ce qui est annoncé dans le programme du Musée du Quai Branly pour l'année prochaine. En attendant cette échéance, voici le petit prospectus distribué gratuitement à l'entrée de l'exposition de Monterrey. Notez bien la manière dont est organisée l'exposition.

Gente de nubes en tierra de encuentros

Voici une exposition qui promet! Et oui...encore une! Le site de l' INAH a publié aujourd’hui un article entièrement consacré à l’exposition qui se tient dans l’ancien musée de la Zone archéologique de Teotihuacan, depuis le début du mois de décembre et jusqu’au 30 avril 2009. Son titre est une évidente allusion au thème central traité, c’est-à-dire l’étude de 70 pièces inédites provenant du « Barrio Zapoteca » de la Cité des Dieux.Cette exposition, voulue à l’occasion des 100 ans de fouilles archéologiques à Teotihuacan, permettra aux gens de comprendre l’importance du rôle joué par le quartier zapotèque dans la vie sociale, politique, économique et culturelle de la Métropole. Elle se divise en six salles, ce qui permet aux visiteurs de suivre un parcours historique et archéologique qui aura le but d’expliquer l’importance du commerce présent entre Teotihuacan et Monte Albán, dans l’état de Oaxaca. La compréhension sera aussi facilitée par la présence, à côté des pièces archéolog

“Un gobierno de Indios: Tlaxcala, 1519-1750”

Voici le titre du livre publié par le FCE, et rédigé par l’historienne Andrea Martínez Baracs. Il y est question de l’organisation politique de Tlaxcala depuis l’époque du pouvoir indigène préhispanique jusqu’à l’époque de l’Indépendance. La chercheuse du Centre de Recherches et Etudes Supérieures en Anthropologie Sociale analyse l’histoire du gouvernement de Tlaxcala, afin d’en souligner la structure et le fonctionnement complexe, formé par quatre organismes différents. Depuis la Conquête et jusqu’à l’Indépendance, la province de Tlaxcala fut gouvernée par la noblesse indigène. Les descendants de la génération conquise par l’armée de Hernan Cortés ont su adapter l’ancienne organisation politique aux nouvelles exigences du gouvernement étranger. Ils ont donc gardé une certaine autonomie par rapport à l’état de la Nouvelle Espagne. L’auteur, dans une interview du quotidien La Jornada , explique que cela a été possible grâce à l’union de trois forces différentes : le gouvernement indigèn

Exposition Sangre para la vida

Décidément, c'est la saison qui veut ça. Nous ne sommes pas au printemps mais les expositions temporaires bourgeonnent un peu partout. La dernière est mentionné par le site de l'INAH. Le Museo Regional de Puebla, situé dans l'état homonyme, accueille à partir du 10 décembre une petite expo d'une centaine de pièces afin de proposer "une lecture symbolique du liquide vital" comme le dit le site. Le visiteur aura donc la chance d'admirer des instruments et des autels utilisés pour le sacrifice, des sculptures de divinités aztèques, des figurines de guerriers et de captifs, étroitement liés au jeu de balle, etc. Les pièces originaires proviennent des musées de site de Cholula et du Museo Nacional de Antropologia, entre autres. Elles sont réparties autour des thèmes suivants: les saignées curatives, le sang féminin, le sang du guerrier, le sang dans le jeu de balle, le sang des morts, l'aliment des dieux, le calendrier rituel, Sang divin et cannibalisme sac

Déchiffrement d'un escalier hiéroglyphique à Sabana Piletas

La salle de presse de l'INAH publie une dépêche sur les résultats du déchiffrement d'une marche situé sur l'édifice des Glyphes de Sabana Piletas, dans l'état du Campeche. Cette zone étant en cours de fouilles et de restauration, elle n'est pas ouverte au public. Sabana Piletas fut occupé entre 600 et 1000 après Jésus Christ, soit au Classique et à l'Epiclassique. L'édifice des glyphes compte 4 grands escaliers. L'escalier orienté à l'est compte deux marches faites de 34 panneaux comportant 4 glyphes soit au total 136 glyphes. Chaque panneau est haut de 42 cm et profond de 18 à 22 cm. Deux petites frises en haut et en bas des panneaux sont sculptées d'encoches qui font penser à la peau d'un serpent à sonnettes. Ce sont Nikolai Grube et son équipe de recherches de l'Université de Bonn qui ont proposé les premiers blocs de traduction, confirmés ensuite par David Stuart, épigraphiste de l'Université d'Austin, au Texas. C'est ains

Cycle de conférences Le corps maya à travers le temps

Nos amis du blog Mayistas rapporte la tenue d'une série de 4 conférences sur le corps humain mayas à travers le temps au Museo de America, situé à Madrid. Ce cycle aura lieu du 18 avril au 9 mai 2009. L'entrée sera gratuite. Voici la liste du programme: 18 avril : La représentation du corps à travers l'iconographie et la mythologie maya, par Rocio García Valgañón. 25 avril : Le corps humain dans la langue et l'écriture maya classique, parAsier Rodriguez Manjavacas. 2 mai : Le corps dans les contextes funéraires, par Luis Ríos Frutos y Berta Martinez Silva. 9 mai : Les deux corps d'une personne chez les Mayas d'aujourd'hui, par Pedro Pitarch Ramón. Merci d'avoir ajouté l'adresse de notre blog sur le leur...

La "culture de Huajomulco"

Pour rester dans le thème des cultures mésoaméricaines « mineures », on vous signale ici un article du National Geographic du 8 décembre. Il y a environ 15 ans, les archéologues de l’INAH avaient diffusé plusieurs informations sur la découverte de 41 objets provenant de la Vallée de Tulancingo.Carlos Hernández, archéologue du Centre INAH de l’état de Hidalgo, affirme – de manière quelque peu étonnante et sans doute très intéressante – que ceux-ci n’appartiennent pas aux cultures matérielles produites par les sociétés de la Vallée de Tulancingo ni aux cultures propres du Mexique central. Mike Ruggeri propose un lien sur la liste FAMSI vers une photo publiée par El sol de Hidalgo. On nous apprend que plusieurs figures sont représentées en position assise, avec les mains posées sur les genoux, une position, à vrai dire, typique de l’art mésoaméricain. D'autres portent des couvre-chefs ou des chapeaux coniques, décorés avec des serpents, une caractéristique typique de l'iconograp

Ouverture du site de Peralta, Guanajuato

Situé sur le territoire de la commune d'Abasolo, le site de Peralta est le premier des 10 sites qui seront ouverts au public d'ici à 2010. Peralta appartient à la culture dite "Tradición del Bajío" et a connu son développement maximal entre 300 et 700 après Jésus-Christ. Ce sont 25 des 160 ha qui seront exploités touristiquement. Les édiles locaux attendent environ 2500 visiteurs mensuels et proposeront à terme un parcours de trois à quatre heures de marche. Une des caractéristiques de Peralta est son architecture en "patio hundido", c'est à dire d'esplanades fermés par des temples à chaque extrémité. Pas moins de 50 enterrements y ont été découverts par les archéologues. On sait qu'on y effectuait le rituel des voladores, à l'instar de la tradition contemporaine existant à Papantla, Veracruz. A la mi-décembre, c'est le site de Tehuacalco, Guerrero, qui sera officiellement inauguré. En 2009, c'est un autre site du Guanajuato, Cañada d

Où est situé le plus grand terrain de jeu de balle ?

Si vous cliquez sur ce lien , vous verrez comment les journalistes sont parfois prêts à tout pour publier un papier qui vous en jette plein les yeux. Malheureusement dans leur frénésie à tout publier sans trop recouper et vérifier leurs informations, ils en oublient de dire la vérité. Vous lirez que le site de Petatlan qui a fleuri entre 200 et 800 après Jésus-Christ, sur la côte du Guerrero. La province fut annexée à l'empire mexica par Axayacatl, avant d'être intégrée à celle de Cihuatlan par Moctezuma II. Vous verrez qu'un terrain de jeu de balle de grandes dimensions a été découvert : 160 mètres de long pour 29 mètres de large. L'auteur de l'article explique qu'il manque un bon morceau à fouiller. Malheureusement, le blog Antigua y Medieval n'a pas pris le temps non plus de vérifier les informations. Un autre site d'informations sur internet, El informador revendique aussi le titre de jeu de balle le plus grand du pays pour Santa Quiteria, situé p

Exposition sur les codex de la Mixteca à Oaxaca

Le portail du gouvernement de l'état d'Oaxaca a indiqué, il y a une quinzaine de jours, l'inauguration d'une exposition sur les codex mixtèques. Elle durera jusque mai 2009 au Palais de l'état. Quatre salles ont été aménagées et combinent vidéos explicatives et activités. Les thèmes principaux sont les religions mésoaméricaines et la colonisation espagnole. Des projections mettent en scène "l'épopée de la princesse 6 Singe et du grand guerrier 8 Cerf". Pour autant, sans vouloir préjuger de l'exposition, je ne crois pas qu'il fasse s'attendre à une exposition de premier ordre. Maintenant si ça vous tente de cautionner un gouverneur dont les mains sont tâchés de sang depuis la Commune de Oaxaca en 2006, je vous laisse libre de juger.

Le serpent à plumes dans le Codex Nutall, planche 15

La parution du hors-série d'Arqueología Mexicana sur le Codex Nutall m'a rappelé les cinq, voir six représentations du serpent à plumes qu'on peut y observer. Prenons les planches dans l'ordre et examinons-les de plus près. Commençons par la planche 15. Planche 15, Codex Zouche-Nuttall, 1995. Photo B. LOBJOIS Selon le commentaire proposé par Manuel A. Hermann Lejarazu (2008, 42), on peut voir à droite Dame 3 Silex et Sieur 5 Fleur accompagnés de quatre prêtres. Selon notre observation, Deux d'entre eux, 10 Pluie et 10 Herbe portent un petit encensoir contenant un petit faisceau de branches en train de brûler. Les deux personnages en dessous, 10 Roseau et 10 vautour portent un paquet mortuaire et un bâton de semaille. Ces paquets sacrés ou tlaquimilolli pouvaient contenir les reliques d'une divinité tutélaire. On les retrouve aussi dans les textes coloniaux, notamment lorsque les Aztèques quittent leur île mythique d'Aztlan ( Histoyre du Méchique,

Hors-série Arqueología Mexicana

Il était temps ! Voici donc la deuxième partie du fac-similé du Codex Nutall. Il y a deux ans, c'est Patrick Johannson, professeur et chercheur à l'UNAM qui avait réalisé la paléographie et les commentaires de la première partie du codex. Cette fois-ci, c'est Manuel A. Lehrmann Lejarazu, chercheur au CIESA-DF, qui a préparé l'édition de la deuxième qui raconte l'histoire des dynasties de Tilantongo et de Teozacocalco dans la Mixteca Alta. Car c'est une spécificité de ce codex, son origine incertaine. Planche 22, Codex Nutall , fac-similé édition FCE, México, 1992. Photo B. Lobjois. La nomenclature est identique à celle de la première partie et fonctionne sur une double page: à droite, on peut voir une reproduction de la planche de très bonne qualité et une autre plus petite avec les éléments iconographiques importants. à gauche, on peut lire les commentaires et interprétations de l'éditeur. Sur le site du magazine Arqueología Mexicana, on peut télécharger le

Exposition Umbrales sagrados, portales mágicos

L'INAH explique que dix porte-encensoirs sont exposés dans l'exposition Umbrales sagrados, portales mágicos, qui se tient au Museo del Templo Mayor, au coeur de Mexico. Ces porte-encensoirs sont le produit de la culture zoque qui vivaient dans la région du Tabasco. Selon l'archéologue Eladio Terreros, plusieurs de ces porte-encensoirs partagent des caractéristiques iconographiques avec des porte-encensoirs palencanos. L'autre particularité est leur lieu de découverte : il s'agissait de cavernes où les anciens Zoques effectuaient leurs rituels. Ces cavernes se sont formées au fil des millénaires par le passage de l'eau à travers les roches calcaires. Un des porte-encensoirs, découvert dans la grotte de Cuncubac, était peint du fameux bleu maya, visible aussi à Cacaxtla. Au delà d'être des instruments pour brûler le copal ou d'autres produits, ces porte-encensoirs s'inscrivent dans un contexte d'offrandes complexe et parfois très ancien, remontant

Découverte d'enterrements à Tamtoc, San Luis Potosi

L'agence de presse de l'INAH rapporte qu'une dizaine d'ossements et un four préhispanique ont été découverts par les archéologues sur le site même de Tamtoc, confirmant trois étapes d'occupation entre 650 et 1500 de notre ère. Les restes mis à jour correspondent au Postclassique et ont été découverts dans des fosses coniques en position assises. Il s'agit de personnes jeunes pour la plupart entre 16 et 17 ans, un individu de 35 ans ayant été aussi découvert. Mais l'identification des sexes est plus problématique en raison de l'usure des ossements. Le four découvert est lui plus ancien. Il aurait été creusé dans la roche vers 600. Une isolation avec de la boue lui donnait l'avantage de ne pas laisser échapper la chaleur nécessaire à la cuisson des céramiques. Tamtok est situé au San Luis Potosi, assez près de la frontière du Tamaulipas, dans Huasteca Potosina pour être plus précis